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Page:Baillehache - Souvenirs intimes d'un lancier de la Garde impériale, 1894.djvu/42

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par son courage, et obtint la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Il reçut la croix d’officier après la répression de l’insurrection de Juin par Cavaignac.

Étant devenu chef du 2e bataillon de la 1re légion, il fut, le 28 novembre 1851, nommé colonel chef d’état-major général de la garde nationale en remplacement du général Foltz.

Le général marquis de Lawœstine avait alors le commandement de la milice citoyenne.

Enfin vint le coup d’État. « Au Deux-Décembre, M. Vieyra rendit les plus importants services en contenant toute la garde nationale de Paris et de la banlieue, en tenant tête à toutes les réclamations, en empêchant les convocations, les réunions ; en faisant avorter les incessants projets qui pouvaient mettre tout en péril. Par sa prévoyance, par sa fermeté et son énergie, le colonel Vieyra fit qu’aucune collision n’eut lieu entre la garde nationale et la troupe. » (Dr Véron, Mémoires d’un bourgeois de Paris, tome V, p.288.)

J’ai souvent entendu raconter à M. Vieyra le fameux épisode des tambours, qui fut, on peut le dire, un vrai trait de génie.

« C’était pendant la journée du 3, — c’est M. Vieyra qui parle, — le Prince-président venait