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Page:Baillehache - Souvenirs intimes d'un lancier de la Garde impériale, 1894.djvu/50

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très près la voiture. M. Bachon portait une tunique verte avec broderies et aiguillettes d’or, un chapeau à plumes noires et la culotte de peau blanche avec la botte forte.

L’Empereur et l’Impératrice revenaient plus tard ; et lorsqu’ils paraissaient, c’était un nouvel empressement de la part du public pour se porter sur leur passage. L’Empereur était presque toujours avec un aide de camp dans un phaéton qu’il conduisait lui-même. Les chevaux de l’Empereur, superbes anglo-normands, étaient supérieurement attelés. Du reste, tout ce qui touchait au service des écuries, placé sous la haute surveillance du grand écuyer, le général Fleury, était d’une correction et d’une tenue parfaites.

Enfin paraissait la calèche de l’Impératrice conduite à la Daumont par deux petits jockeys qui, avec leurs cheveux poudrés et leurs toques vertes à glands d’or, ressemblaient à deux statuettes en porcelaine de Saxe. Un piqueur à la livrée impériale vert et or précédait la voiture et frayait le passage en faisant signe avec son fouet de chasse.

L’écuyer de l’Impératrice, le baron de Pierres, galopait à la portière.

Un jour que je m’étais placé au premier rang de la foule pour saluer et mieux voir l’Impératrice dont la voilure marchait au pas, je restai