Aller au contenu

Page:Baillehache - Souvenirs intimes d'un lancier de la Garde impériale, 1894.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

positivement longtemps sous le charme indéfinissable de son regard.

Mme Carette, ancienne lectrice de l’Impératrice, dans ses intéressants Souvenirs intimes de la cour des Tuileries, fait admirablement sentir ce que je cherche à exprimer lorsqu’elle dit, page 11, tome Ier : «…et d’un mouvement plein de grâce et de noblesse, elle faisait un salut circulaire, enveloppant de son long regard bleu lumineux et doux toute cette foule attentive. » Et elle ajoute : « Cette façon de saluer que je n’ai jamais vue qu’à l’Impératrice avait un charme irrésistible. Elle était imposante et presque modeste, désireuse de recueillir les honneurs dus à la souveraine, elle séduisait en même temps par une grâce féminine sans égale. »

Rentré le soir à Sainte-Barbe, je rêvais Impératrice, Champs-Élysées, cavalerie de la Garde, et le désir de m’engager dans un de ces beaux régiments qui fournissaient de si brillantes escortes au Petit Prince achevait de me tourner la tête et m’empêchait de travailler.

Je veux rappeler ici, avant de quitter l’école préparatoire, quelques noms pour la plupart disparus.

Le directeur en chef de l’école préparatoire, du collège Sainte-Barbe et de la maison de Fon-