Aller au contenu

Page:Baillehache - Souvenirs intimes d'un lancier de la Garde impériale, 1894.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tenay-aux-Roses, où l’on recevait les tout jeunes élèves, était M. Labrouste, mort depuis déjà longues années.

Le directeur des études, rue de Reims, était M. Blanchet. Ancien officier d’artillerie, il était l’auteur d’un traité de géométrie très apprécié. Le surveillant général, Lelion-Damien, était surnommé Toutou, à cause d’une petite chienne bull appelée Miss qui se mourait de gras fondu et qui le suivait toujours. Ce bon Toutou (pas le chien, le maître) faisait notre bonheur lorsqu’il traversait la cour en uniforme de garde national pour aller monter sa garde à l’Hôtel de Ville.

Le général Cavaignac, ancien barbiste, avait donné en 1848 deux cents fusils à l’école, et nous faisions, tous les jours en été, l’exercice, pendant les récréations, sous la direction de trois maréchaux des logis de la garde de Paris. Cavaignac, qui se méfiait peut-être des idées avancées de l’école, avait eu soin de donner des fusils dont les cheminées étaient bouchées.

Les professeurs Moutard, Mondielli pour les mathématiques, Royer pour l’histoire, Moreau, Moutier et July pour les sciences physiques et naturelles, Pelissier et Gaillard pour la partie littéraire, Odin et Chassevent pour le dessin, et enfin Bertrand et Gatechair pour l’escrime,