étaient certainement des maîtres excellents et tels qu’on pouvait les désirer.
Dire qu’ils étaient tous dévoués à l’Empire et à l’Empereur, c’est une autre question, et sous ce rapport, à part les élèves qui se préparaient à Saint-Cyr, maîtres et disciples étaient pour la plupart de bons républicains. Cette opinion s’accentuait chez les taupins comme s’intitulaient les futurs polytechniciens.
Le taupin Rossel était en même temps que moi à Sainte-Barbe à cette époque.
J’entends encore la voix criarde et perçante du concierge, appelant au parloir monsieur Rossel qui n’était pas encore le citoyen Rossel, le délégué des communards à la Guerre, finissant au poteau de Satory en 1871.
M. Thiers, malgré sa mansuétude pour les insurgés et de hautes et puissantes influences, n’avait pu préférer miséricorde à la rigueur des lois.
Le capitaine Rossel a été fusillé, et c’était justice : il y allait de la discipline et de l’honneur de l’armée.
Au mois d’août j’étais revenu à Colmar chez mes parents pour y passer mes vacances. Mon père était presque résolu à ne plus me renvoyer à Sainte-Barbe et à me laisser m’engager. Sa