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Page:Baillehache - Souvenirs intimes d'un lancier de la Garde impériale, 1894.djvu/57

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cuits. Le maitre-autel en marbre blanc, très remarquable, a été transporté à l’église Saint-Pierre-du-Gros-Caillou.

Les lanciers de la Garde étaient encore à la fin de septembre 1864 à Saint-Germain-en-Laye. Ils ne devaient partir pour Meaux que le 1er octobre.

Mon père reprit avec moi le chemin de Paris comme il l’avait fait un an auparavant lorsqu’il me conduisait à Sainte-Barbe. Ma mère était très émue de cette nouvelle séparation qui devait avoir sur mon avenir une influence décisive, et pour ma part je faisais, pour la première fois de ma vie, de sérieuses réflexions.

Mais il n’y avait plus à reculer, il fallait franchir le Rubicon, et il ne restait qu’à dire avec le Romain : Alea jacta est.

Le colonel de Béville nous avait invités à déjeuner à Saint-Germain au mess des officiers, situé avenue du Boulingrin, dans un beau bâtiment brique et pierre, style Louis XIII, qui existe toujours. On peut encore voir au-dessus de la porte d’entrée un N sculpté dans la pierre. Par exemple, la maison a été transformée en appartements meublés et l’avenue s’appelle l’avenue Gambetta.

Ces mess de la Garde étaient supérieurement tenus et le service ne laissait rien à désirer. Les