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Page:Baillehache - Souvenirs intimes d'un lancier de la Garde impériale, 1894.djvu/62

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Le régiment avait été formé en 1856 à Melun par le colonel Lichtlin, mort général de division après la guerre de 1870.

A la formation, les flammes de nos lances étaient en soie blanche et rouge ; mais lorsque j’entrai au corps elles étaient en étoffe de laine légère comme dans la ligne. Nos officiers portaient les épaulettes, les aiguillettes et la fourragère en or mat et la double bande d’or au pantalon.

En tenue de route et de campagne on retournait le plastron bleu de ciel et le kurka se trouvait ainsi tout blanc. Les officiers et les sous-officiers portaient dans ce cas et comme tenue journalière le kurka bleu de ciel avec passepoils blancs et un schapska léger en cuir noir avec une chaînette dorée doublée de velours bleu ciel.

En 1859, à la campagne d’Italie, le régiment avec son habit blanc fut pris pour les Autrichiens et faillit recevoir des coups de fusil des Piémontais aux environs d’Alexandrie. Onze ans plus tard, le 16 août à Rezonville, nous portions la veste bleu de ciel et on nous prit pour des uhlans. Si cette fois nous avions eu nos habits blancs, la méprise n’eût pas eu lieu.

Nos trompettes, comme dans toute la cavalerie de la Garde, avaient l’habit différent du reste de