Page:Baillon - Histoire d'une Marie, 2è édition, 1921.djvu/270

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est-il là ? — Oui !! Madame ! c’est moi !! »

Un jour : et près d’un sachet, deux gosses qui se disputent : « C’est vrai — C’est pas vrai », parce que les vers de ces caramels disaient : « Il faut vous aimer… »

Un jour : et devant son piano, une Germaine Lévine qui se recueillait à jouer comme on joue devant une foule, mais c’était pour un seul.

Un jour : et près de cette Germaine Lévine un Henry qui pleurait : « Madame, je vous en prie, que ça finisse… je deviens fou ! »

Et ce jour-là, très absorbée à compter les perles d’un collier, une Germaine Lévine : « Que faudrait-il pour que ça finisse ? »

Et lui : « Germaine », avec ses lèvres, près de l’épaule, sur quelque chose de doux…


XV



Marie !

Tu ne savais pas… tu n’aurais pu savoir… Et tu ne méritais pas. Dans ta vie, des hommes et, à cause de ces hommes, des larmes… Hector, n’est-ce pas ? Et le fourbe pour une autre t’oublie. Vladimir, puis d’Artagnan, ces deux-là, dis le mot : des canailles. François, le pauvre homme, et la Mort te le prend… Tout cela, tout cela… combien de larmes. Sauf quand ils meurent, c’est dur un homme. Mais Henry ! Henry, drôle de petit bonhomme, Henry : « Tu es maman », Henry, si bien entre les roses, celui-là, on t’aurait dit :