Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/56

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— C’est elle qui exagère. Et pour tout dire, avec son chien, notre voisine est vraiment so-sotte.

— Eh bien ! dit Ma Nounouche. Voilà de quoi écrire ton conte. Et pour bien le boucler, pour le corser, tu comprends, tu avouerais que si la voisine est sosotte avec son chien, toi, tu es sosot avec tes chats…

— Oh ! mes chats, ce n’est pas la même chose !

— Évidemment ! Douze chats, ce n’est pas un chien.

— Ils n’aboient pas.

— Ce serait drôle.

— Je ne répète pas à tout venant : « Ils sont gentils ».

— « Minou ! Minou ! Viens, Minou ! » Quand un chat manque à l’appel, tu réveilles le quartier.

— Je n’exige pas un certificat de moralité pour placer mes chatons.

— Pas besoin. Tu les gardes.

— Et puis, je ne suis pas leur esclave, moi ! Ils ne m’empêchent pas de travailler, moi. Je les dresse, moi !

— Entendu ! Entendu ! Regarde ta table :