Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/66

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Elle ne répond pas :

— Avec plaisir.

Mais elle est tout de suite debout.

— Tenez, Phrasie, regardez là, dans le toit.

Phrasie lève la tête.

Étant la propriétaire, elle connaît les briques, les moellons, les moindres crevasses de sa maison. Elle connaît aussi la tuile. Des voleurs ? Un si petit trou ? Ne serait-ce pas plutôt un méfait du vent qui a soufflé très fort le mois dernier ? Elle le pense ; Monsieur le pense ; Madame le pense aussi qui regarde le trou, avec des yeux candides de communiante.

Pourtant Phrasie hoche très sérieusement la tête :

— Vous avez de la chance, dit-elle. Votre chien est un fameux chien de garde.

— Je vous crois, Phrasie.

— Il nous a sauvés, ajoute Marie.

Et Phrasie qui a revu sa maison, Monsieur qui tient ses « voleurs », Madame qui le voit sourire, ils sont tous trois contents.