Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/74

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Cet avis valait plus qu’un gâteau et cinq francs.

Cette année débuta exactement comme les autres. Quand il arriva chez son grand-père, celui-ci n’eut pas l’air de savoir quel jour on était. Cependant, le pain d’épice était prêt et, à côté, l’enveloppe fermée où se trouvaient les cent sous.

— Eh bien ! s’étonna grand-père, tu ne vas donc plus à l’école ?

— Pas aujourd’hui, grand-père, et j’ai quelque chose à dire. Asseyez-vous, s’il vous plaît.

Grand-père, qui était assis, se leva, choisit son meilleur fauteuil, s’installa, joignit les mains, ce qui est un moyen de mieux entendre. Henry déploya sa lettre, fit son salut et…

— Ah ! mon Dieu ! grand-père, je me suis trompé de lettre. J’ai pris celle de parrain.

— Tu as pris celle de parrain ! Qu’à cela ne tienne. Lis quand même. Je suis sûr qu’elle commence comme la mienne : « En ce beau jour… »

— En effet ! Comment le saviez-vous ? Il y a cependant des différences. Ainsi, sur la vôtre, il y a : « Cher Grand-père. » Sur celle de parrain j’ai écrit : « Cher Parrain. » Et puis