Page:Baillon - Le Perce-oreille du Luxembourg, 1928.djvu/215

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dans son cerveau, les mouches arrivèrent : « Eh ! eh ! tu vois des queues aux perce-oreilles, mais tu n’es qu’une bourrique. Ton Pascal, tes Ave, ta mouche, ton « seul à seule » amusements de bourrique. Moi j’écrase les perce-oreilles. Quand je suis sur le divan de Louise, au diable ton Pascal. Vlan ! son corps dans mes bras. Vlan ! mes lèvres sur ses lèvres ! Vlan ! mon nez de travers, et s’il offusque ta pudeur de bourrique, ce que je m’en f… C’est bon, tu sais. Eh ! non, tu ne sais pas. Tu n’es qu’une bourrique. »

Je compris cela très vite. Ses lèvres qui prononçaient eh ! eh ! n’avaient pas repris leur place. Je fus lâche. Je protestai mollement :

— Oh ! Oh !

Et de nouveau :

— Eh ! Eh ! — avec un autre vol de mouches : « Eh ! Eh ! comment y songerais-tu ? Frère et sœur ? Ta Jeanne possède aussi un corps, un corps pas insignifiant du tout, un corps avec des lèvres, un corps avec des yeux, un corps plus jeune, eh ! eh ! que celui de ta fameuse reine, un corps où tu trouverais ce que tu ne trouves pas ailleurs, bourrique. Cherche ! »

Voilà ce qu’il pensait, ce qu’il me faisait penser. Je le regardai en face et plus lâche que tantôt, parce que les mots que l’on disait