du bien. Il ira seul. Il mettra de grosses bottes et traînera dans les bois, sous les taillis qu’il sait. Il a découvert un nid. Quoi de plus intéressant qu’une mère qui distribue un ver à ses petits ? Il ne s’émeut pas ; il observe. Il connaît les mares où les oiseaux se baignent. Quand il les a bien vus, il les attrape. Il les aime si fort qu’après les avoir étudiés à l’extérieur, il les ouvre pour voir comment ils sont faits à l’intérieur.
Un jour, un garde forestier s’amène au secrétariat et jette, sur la table, six pauvres grandes bêtes, avec de jolis becs de perruche, tuées au nid. Éperviers ? Milans ? Marchand les identifie, trouve le coup étonnant, demande qu’on photographie l’homme avec ses oiseaux, écrit là-dessus cent, deux cents lignes. Il y va de si bon cœur qu’on serre le reste pour donner en entier son article.
Ce jour-là, pour Marchand, il y eut quelque chose de vraiment bien dans le journal.
Le Bibliothécaire.
… Car il y a une bibliothèque, une vraie, avec des livres : les « hommages respectueux » que s’obstinent à envoyer les pauvres auteurs. Une vaste salle. Sauf, le bibliothécaire, personne n’y peut entrer. D’où vient-il ? Une verrue sur le nez, il porte une bosse sur le dos, comme une verrue plus grosse. Il aime la symétrie. Il se tracasse pour ses volumes. Comment les ranger ? Il a essayé par sujet : le coup d’œil n’était pas beau. Puis, suivant la teinte des couvertures ; cela ne valait pas davantage.