… je reprenais mon registre, je regardais mes chiffres du matin ; j’y ajoutais mes chiffres de l’après-midi.
Cela durait jusqu’à 7 heures.
Quand c’est ainsi, on trouve des amis qui vous disent :
— Mon cher, avec ton instruction !… Nous allons te trouver mieux.
Ils trouvèrent mieux : une place à prendre dans un journal. Je dus courir.
J’avais très peur. Mes tartines et ma pomme : que dirai-je de ma vie ? Du latin et du grec : qu’avouer comme études ?
Je trouvai deux messieurs : un grand maigre qui avait l’air de sourire, un petit gros qui n’avait l’air de rien :
— Savez-vous écrire ?
— Oui, enfin, rédiger, comme on écrit une lettre.
J’étais gêné : quand je parlais à l’un, c’est l’autre qui écoutait. À la fin, j’entendis :
— C’est convenu. Venez à 4 heures. Vous prendrez contact.
Ils se levèrent en même temps.
Le grand avait toujours l’air de sourire ; le petit, l’air de rien.
Vers 4 heures, je revins. Un couloir sombre. Il y avait un réflecteur, mais pas la lampe. Des portes à gauche, une seule au fond.
— Toc !…
— Quelqu’un !
Je n’avais pas vu une autre porte :
— Toc !