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Page:Baillon - Par fil special, 1924.djvu/161

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le soleil du Bon Dieu comme tout le monde.

— Je suis de votre avis, ma bonne dame.

Richard le photographe.


Ni tout à fait rédacteur, ni tout à fait ouvrier, Richard est entre les deux, photographe. Simplicité de l’un, complication de l’autre, il a quelque chose en plus qui n’est qu’à lui seul : son bagout.

Il connaît son métier : laissez le faire ! Prendre à l’aise une photo ? Peuh ! Ce qu’il faut, c’est la vie saisie au clin d’œil de l’instantané : le diplomate — quand il sourit, le personnage de marque qui va lever son chapeau, le joueur de football, quand, les jambes en l’air, il saute après sa balle.

À l’en croire, même les rois reconnaissent en lui, Richard, le photographe de l’UPRÈME. Un signe de lui : ils prennent la pose.

Toujours en route, les aventures de Richard ne sont vraiment des aventures que parce qu’elles arrivent à Richard — qui les raconte.

— Ce bonhomme, qui est-ce, Richard ?

— Ça ? Le roi d’Espagne !

— C’est flou !

— Flou !

Richard hausse les épaules :

— J’arrive ! Comme toujours, il y avait des pedzouilles ! Je suis au dernier rang, je me fraie un passage…

Avec les coudes, Richard se fraie ce passage.

— …Je me heurte à un flic.