n’est plus intéressant ; le lecteur pensera peut-être : « J’ai déjà lu cela… » Tant pis ! qu’il relise.
Il y a de la copie qui ne reste jamais sur le marbre : la copie des patrons, la copie du secrétaire, la copie de certain manuscrit qui portait, dans un coin, certain petit signe…
Il y a de la copie qui risque fort de périr sur le marbre. Par exemple : l’article où certain chroniqueur chante les grâces d’une actrice par qui tel ou tel ami du secrétaire aurait été, si l’on peut dire, laissé sur le marbre.
Il y a une espèce de copie qui ne traîne même pas sur le marbre. On la découvre, sous forme de manuscrit, dans le bureau des directeurs, sur leurs chaises, sur leurs tables, dans les tiroirs, dans leur corbeille. Aussi, dans la corbeille du secrétaire. Ou simplement par terre. Parfois, dans la poche d’un rédacteur ; mais alors, quand il la retrouve, c’est embêtant.
Copies Imprévues.
Au moment d’entrer dans la forme, un article peut se présenter trop long ou trop court. Il se crée ainsi une sorte de copie dont les « imbéciles-qui-liront-ça » ne se rendent pas compte.
Si l’article est trop long, le chef l’a mesuré à la ficelle. Il montre, entre ses pouces, le bout en trop.
— Il faudrait couper ça.
— Bon.
Le secrétaire prend les épreuves et désigne,