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γανόω-ῶ
γαυλός
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et brillant, d’où aspect riant ou joyeux ; fig. joie, orgueil [γαίω, cf. γάνυμαι].

γανόω-ῶ (seul. prés. et ao. ἐγάνωσα ; pass. ao. ἐγανώθην, pf. γεγάνωμαι) faire briller, rendre luisant, polir [γάνος].

γανόωντα, γανόωντες, γανόωσαι (part. prés.) γανόωσι (3 pl. prés. ind.) épq. de γανάω.

γάνυμαι, briller de joie, être radieux, être joyeux : γ. φρένα, Il. être joyeux dans son cœur, avoir le cœur en joie ; γ. τινι, ἐπί τινι, τινος, être joyeux de qqe ch. [R. Γα, se réjouir ; cf. γαίω].

Γανυ·μήδης, εος-ους () Ganymèdès (Ganymède) échanson de Zeus [γάνος, μήδομαι].

γανύσσομαι, fut. épq. de γάνυμαι.

γάνωμα, ατος (τὸ) éclat, brillant [γανόω].

γανωσις, εως () action de rendre brillant [γανόω].

γά·ποτος, dor. c. γήποτος.

γάρ, conj. touj. placée après un mot, car, en effet : I 1 pour démontrer que ce qui vient d’être dit est naturel ou possible : Ζεύς πολλῶν πολιών κατέλυσε κάρηνα· τοῦ γὰρ κράτος ἐστὶ μέγιστον, Il. Zeus a renversé les faîtes de beaucoup de villes ; car sa puissance est très grande ; qqf. avant la propos. qu’elle explique : Ἀτρείδη, πολλοὶ γὰρ τεθνᾶσιν Ἀχαιοί, τῷ σε χρὴ πόλεμον παῦσαι, Il. fils d’Atrée, tant de Grecs sont morts déjà qu’il te faut cesser la guerre (litt. il te faut... car beaucoup de Grecs, etc.) ; dans ce cas, le sujet de la propos. principale devient qqf. par attract. le rég. de la propos. où se trouve γάρ : τῶν δὲ πᾶν γὰρ ἧν τὸ πλῆθος αὐτῶν μεταίτιον οὐκ ἐδέκοντο (pour οἱ δὲ, πᾶν γὰρ ἦν... οὐκ ἐδέκοντο), Hdt. ceux-ci, car toute la foule était leur complice, n’accueillaient pas, etc. ; τὴ δὲ κακῶς γὰρ ἔδεε γενέσθαι εἶπε (pour ἡ δὲ, κακῶς γὰρ..., εἶπε), Hdt. celle-ci, car il fallait qu’il lui arrivât malheur, dit, etc. ; τῶν δὲ Ἀθηναίων ἔτυχε γὰρ πρεσβεία ἐν τῇ Λακεδαίμονι παροῦσα, καὶ ὡς ᾔσθοντο (pour οἱ δὲ Ἀθηναίοι, ἔτυχε γὰρ πρεσβεία..., ὡς ᾔσθοντο) Thc. les Athéniens, car leur ambassade se trouvait justement à Lacédémone, apprenant que, etc. || 2 pour justifier une affirmation implicitement contenue dans ce qui vient d’être dit : ἐπιστευόμην ὑπὸ τῶν Λακεδαιμονίων· οὐ γὰρ ἄν με ἔπεμπον πάλιν πρὸς ὑμᾶς (s. e. εἰ μη ἐπὶστευον), Xén. j’avais la confiance des Lacédémoniens, car autrement ils ne m’auraient pas renvoyé auprès de vous ; οὔκουν ἀνάγκη ἐστί; — ἀνάγκη γὰρ, ἔφη, Xén. n’est-ce pas chose nécessaire ? Oui, en effet, dit-il, cela est nécessaire || II pour expliquer ce qu’on vient de faire entendre (γὰρ correspond alors au français : c’est que) : λεκτέα ἀ γιγνώσκω· ἔχει γὰρ ἡ χώρα πεδία κάλλιστα, Xén. je dois dire ce que je sais, c’est que le pays a des plaines magnifiques. En ce sens γὰρ est souvent annoncé par les locut. τὸ δὲ μέγιστον, ὁ δὲ μέγιστον ou δεινότατον, etc. : ὁ δὲ πάντων ἀδικώτατον ἔδοξε· τῶν γὰρ προγεγραμμένων ἠτίμωσεν υἰούς, Plut. ce qui parut le plus injuste de tout, c’est qu’il déclara infâmes les enfants des proscrits ; τούτου δὲ τεκμήριον τόδε γάρ, Hdt. en voici la preuve, c’est que, etc. ; de même, après les formules qui annoncent un avis, une explication, etc. (σκέψασθε δὲ, δῆλον δὲ, μαρτύριον δὲ, etc. examinez donc, cela est évident, et la preuve, etc.) || III pour tirer une sorte de conclusion de ce qui vient d’être dit ou indiqué, au sens du français donc, ainsi donc : ποιμὴν γὰρ ἦσθα; Soph. tu étais donc pâtre ? ὄλωλε γὰρ δύστηνος; Soph. l’infortuné est-il donc mort ? particul. dans les loc. τίς γάρ; τί γάρ; ἡ γάρ; etc. : τίς γάρ σε θεῶν ἐμοὶ ἄγγελον ἧκεν; Il. quel dieu t’a donc envoyée vers moi en messagère ? τί γάρ; Soph. quoi donc en effet ? c. à d. comment n’en serait-il pas ainsi ? cela doit être ; au contraire : πῶς γὰρ; πόθεν γάρ; Att. comment donc en effet (cela serait-il) ? c. à d. cela ne peut pas être, cela est impossible || Locutions : 1 ἁλλά γὰρ, mais en effet « mais (il n’en est pas ainsi), car », etc. ; ἁλλ’ οὐ γὰρ σ’ ἐθέλω βαλέειν λάθρῃ, ὀπιπτεύσας, Il. mais (ne crains pas), car je ne veux pas te frapper après t’avoir guetté en cachette || 2 γὰρ ἄρα, γὰρ ῥα, γὰρ δή, γὰρ νυ, oui certes, car (cela est) || 3 γάρ τε, et en effet || 4 γὰρ οὗν, car en vérité [γέ, ἄρα].

γαργαλής, ής, ές, chatouilleux.

Γαργήττιος, ου () habitant de Gargettos, dème att. de la tribu Ægide.

γαστήρ, gén. γαστρός () A ventre : I ventre au sens génér. || II ventre pour estomac (lat. venter) : βόσκειν γαστέρα, Od. nourrir (litt. repaître) son ventre, se nourrir ; γαστέρι νέκυν πενθῆσαι, Il. célébrer par un jeûne (litt. par le ventre) le deuil d’un mort ; p. ext. 1 synon. de envie de manger, appétit, faim : ἐν γαστρὸς ἀνάγκαις, Eschl. dans les nécessités de la faim ; γαστρὸς ἐγκρατής, Xén. qui maîtrise son appétit ; γαστρὸς ἥττων, Xén. esclave de sa gourmandise ; γαστρὶ δουλεύειν, χαρίσασθαι, être l’esclave de son ventre, complaire à son ventre || 2 synon. de nourriture, manger || III ventre pour sein, entrailles (lat. uterus) : τινὰ γαστέρι φέρειν, Il., ἐν γαστρὶ ἔχειν, Hdt. porter un enfant dans son sein || B p. anal. poche gonflée de chair préparée, boudin, saucisse [cf. lat. venter].

γάστρα, ας, ion. γάστρη, ης () panse d’un vase, vase pansu, marmite, bidon [γαστήρ].

γαστρίζω (f. ίσω) remplir le ventre || Moy. se remplir le ventre [γαστήρ].

γαστρι·μαργία, ας () gloutonnerie [γαστήρ, μάργος]

γάστρις, ιδος, adj. (, ) ventru [γαστήρ].

γαστρο·ειδής, ής, ές, en forme de ventre [γ. εἶδος].

γαστρο·κνημία, ας () le mollet (litt. la partie pansue de la jambe) [γαστήρ, κνήμη]

γαστρώδης, ης, ες, ventru [γαστήρ, -ωδής].

γαυλικός, ή, όν, de vaisseau marchand (cargaison) [γαῦλος].

γαῦλος, ου () vaisseau marchand phénicien de forme arrondie [orig. sémitique].

γαυλός, οῦ () vase ou panier arrondi, particul. 1 vase à traire le lait || 2 seau à puiser || 3 tasse, en gén.