Page:Bailly - Histoire financière de la France, depuis les origines de la monarchie jusqu’à la fin de 1786, tome 1.djvu/115

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par une funeste conséquence de l’ignorance du temps, les taxes portaient spécialement sur toutes espèces de grains et de légumes, sur les vins, les foins, les bestiaux, les draps, les cuirs, les sels, et sur les harengs de nos pêches[1].


1326. - Le roi s’était d’abord opposé à des levées de subsides que le pape Jean XXII avait ordonnées sur les églises du royaume, pour subvenir aux frais de la guerre qu’il soutenait en Lombardie contre les Gibelins; mais l’opposition cessa de la part de Charles aussitôt qu’il eut obtenu du souverain pontife la permission de lever pendant deux ans les décimes sur les revenus du clergé[2].


1328. — Philippe VI, le premier des Valois, trouva l'état chargé d’une forte dette, et toutes les classes mécontentes de l’excès des impôts. inquiété d’ailleurs par les prétentions qu’élevait à la couronne de France Édouard III, roi d'Angleterre, désirant se concilier la bienveillance de la nation, dont l’appui lui était nécessaire, il usa d’abord de ménagements envers les peuples.


1332.— A la demande d’une assemblée composée de prélats de barons et de députés des bonnes villes, qui, prirent le nom d’état-généraux, Pierre de Montigny, surintendant des finances, fut livré au parlement; et

  1. Ordon. du Louvre, t. 1, p. 783, et t. 2, p. 147 et 148.
  2. Histoire de France par le comte de Boulainvilliers. - Ordon. du Louvre, t. 1.- Mézerai.