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tensiles de ménage qui leur avaient été fournis. L’intention de réprimer ce désordre servit, sous le règne suivant, de motif pour élever la taille de douze cent mille livres. Cet impôt additionnel reçut le nom de taillon, Les troupes eurent en effet une augmentation de solde; et il leur fut défendu, sous les peines les plus sévères, de rien exiger pour leur nourriture ou pour celle de leurs chevaux, à moins que ce ne fût en payant; du consentement de leurs hôtes. Mais les troubles qui survinrent ne permirent pas d’assurer l’exécution de ce règlement; les campagnes ne furent plus à l'abri des rapines et de la brutalité des soldats. Pourtant elles supportèrent le taillon et d’autres augmentations des tailles : « car, dit l’historien Mézerai, les impôts ne cessent d’en produire d’autres, et ne meurent jamais[1]. »

  1. Le Guydon, général des finances, p. 226. - Moreau de Beaumont, t.2, p.8, et t.3, p.260. — Le Secret des finances par Fromanteau.