Page:Bailly - Histoire financière de la France, depuis les origines de la monarchie jusqu’à la fin de 1786, tome 1.djvu/264

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denrée s’éleva successivement par des augmentations qui n’étaient plus établies pour le trésor, mais dont la perception et le produit étaient attribués, comme prix de la finance, aux grenetiers, contrôleurs, procureurs, avocats, greffiers, receveurs, regrattiers et sergents, qui, sous prétexte d’entretenir la police dans les greniers royaux et d’assurer la rentrée des droits, furent créés et érigés en titre d'office, tant sous le règne de Henri II que du temps de ses trois fils[1].


1552.- Sous le premier de ces princes, le fisc exploita abondamment et étendit même la nouvelle branche d’industrie que François Ier avait trouvée dans la vente des charges de judicature et des emplois de la finance. Au moment de partir pour l'armée qu’il conduisait au secours de l'état germanique, dont il avait été déclaré le protecteur contre Charles-Quint, Henri II tint un lit de justice; Après avoir annoncé au parlement les motifs de la guerre, et parlé de l’élévation que les circonstances forçaient d’apporter aux impôts, le roi ajouta : « Si vous jugez à propos de faire des représentations sur l’enregistrement de mes édite, vous les adresserez à la reine et à son conseil : les remontrances seront faites sur-le-champ, par écrit. Si le conseil insiste, vous n’attendrez pas une première et une seconde jussion, comme il vous est arrivé quelquefois; fois ; mais vous enregistrerez aussitôt, attendu que nos vouloirs et intentions ne sont que bons, justes et raisonnables. » Le premier président, organe de la

  1. Edit du 4 janvier 1547. — Moreau de Beaumont, t. 3, p. 79 et 80.