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Page:Bainville – Au seuil du siècle.djvu/116

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Singulier contraste ! M. de Vogüé est tout aménité, tendresse, évangélisme : et sa gloire la plus pure est faite d’un mot sur le coup d’État que les belles âmes républicaines ne citent jamais sans horreur… Le premier il s’est fait, par affinités et par goût, missionnaire du tolstoïsme et de la vie simple : et pourtant le voilà passé analyste des grands capitaines de la guerre commerciale.

Un peu de réflexion explique cependant assez vite comment M. de Vogüé eut l’idée de composer ce Maître de la Mer qui est « le livre du mois ». C’est d’ailleurs très simple.

M. de Vogüé est de ces écrivains très rares et, par cela, précieux, qui ne sont pas littérateurs de carrière, littérateurs purs, — c’est-à-dire qui ont un rang, une situation, une raison d’être, indépendamment de leur qualité de littérateurs. Ils ne doivent pas tout, absolument tout, la vie, la considération et