Page:Bainville – Au seuil du siècle.djvu/243

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de janvier, à l’élection de M. Poincaré y sont suivis, notés, analysés avec cette lucidité qui, à distance et une fois l’événement accompli, est purement merveilleuse. M. Alfred Capus a dégagé sous toutes ses formes et ses apparences la dominante de notre époque qui est bien, tout compte fait, une tendance générale à réagir contre les idées qui avaient obtenu la grande vogue au siècle dernier et qui paraissaient appelées à gouverner tous les siècles à venir. Lorsque, par exemple, M. Alfred Capus rappelle le mot de Michelet : « Au vingtième siècle, la France déclarera la paix à l’Europe », il montre que nous sommes devenus beaucoup plus sensibles à ce que cette illusion contenait d’absurde qu’à ce qu’elle contenait de généreux. Et pourquoi ce changement, sinon parce que nous avons fait des expériences ? Et pourquoi avions-nous besoin de faire ces expériences, sinon parce que nous sommes, nous autres