que préparent les ironies subtiles que M. Alfred Capus applique aux derniers vestiges de l’état d’esprit romantique, au style de M. Henry Bataille, par exemple, au pacifisme de M. d’Estournelles de Constant ou aux métaphores de M. Jaurès ?
Entre tant d’analyses fortes et pénétrantes que contient ce livre, une des meilleures est peut-être celle qu’a donnée M. Capus des raisons qui portent généralement les jurés à l’indulgence pour les crimes dits passionnels. Les ravages qu’a faits la conception romantique de la passion se sont fatalement étendus, sous une forme nouvelle, aux parties les plus modérées, les plus sages de la bourgeoisie française qui est longue à adopter les idées nouvelles, mais qui est aussi longue à s’en affranchir lorsqu’elles sont devenues anciennes. Le juré qui acquitte aujourd’hui les héros et les héroïnes de cour d’assises en est encore à Hernani et à Ruy Blas. Pour-