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Page:Bainville – Au seuil du siècle.djvu/34

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Les cris des vendeurs de journaux ne figuraient pas mal le dernier tintamarre de la retentissante casserole. Tandis que la froideur des passants, qui paraissaient considérer cette mort comme celle d’un ennemi public, exprimait le châtiment de cette « volonté » orgueilleuse et de cette naïve ambition.

Edmond de Goncourt, ce bon railleur, n’avait pas dû entendre cet aveu sans un sourire. Il connaissait l’épaisseur de sang et d’idées, la vulgarité générale, la grossièreté essentielle de Zola. Il était assez fin pour deviner que ce gros petit homme se jetterait dans la politique avec autant de grâce qu’un verrat sur un plat de pommes de terre et qu’il ferait là sa bauge avec autant d’égards et de délicatesse qu’il en avait déjà employé à prendre sa place dans la littérature naturaliste.

Car ce dernier représentant de l’âge héroïque du naturalisme en fut un compagnon bien compromettant. À y réflé-