Page:Bainville – Au seuil du siècle.djvu/86

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sais bien que les réponses étaient et copieuses et confuses. Mais pour si fortes, numériquement, que soient certaines affirmations, peut-on oublier leur faiblesse secrète ? C’est ce que nous verrons tout à l’heure. Pour l’instant, nous voulons nous borner à quelques constatations essentielles.

La première nous réjouit singulièrement : et c’est que le vieil esprit républicain, le libéralisme doctrinaire est bien mort. Feu Jules Simon ne compte pas de disciples parmi les jeunes hommes d’aujourd’hui. Defunctus tandem non loquitur ! M. Jules Bongrand qui est vice-président de « l’Union libérale des jeunes gens » et qui reste fidèle à « l’idéal républicain de nos pères » a commencé sa réponse en reniant, en termes d’ailleurs obscurs, un certain libéralisme qui me semble bien être précisément celui de ces pères vénérés. M. Bongrand raconte d’un ton si contrit ce qu’on désire et ce qu’on espère