Page:Bainville - Bismarck.djvu/116

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Par une singulière rencontre, au moment même où la République faisait une faillite universelle aux principes d’ordre et d’intérêt national, de toutes parts des documents voyaient le jour qui attestaient l’impureté de ses origines et accusaient la complicité dont l’avait favorisé l’étranger. Quelques mois après la Correspondance de Bismarck et avant les Mémoires du prince de Hohenlohe, les Souvenirs de M. de Gontaut-Biron venaient à la connaissance du public[1], comme si un intelligent hasard eût tenu à appuyer les uns par les autres l’authenticité de ces témoignages concordants. Toutes ces confidences posthumes forment un concert qui prononce l’indignité et proclame la trahison du régime républicain.

Le vicomte de Gontaut-Biron fut notre premier ambassadeur en Prusse après la guerre de 1870 et le

  1. Mon ambassade en Allemagne, 1872-1873, par le vicomte de Gontaut-Biron, avec un avant-propos et des notes par André Dreux. (Librairie Plon-Nourrit.)