III
La fortune de Bismarck
Bismarck, qui devait plus tard, de tous ses contemporains, être l’homme d’État le mieux servi par la chance, n’en reçut pas les faveurs précoces. Les épreuves, les embarras, les circonstances décourageantes entravèrent ses débuts. Il connut tous les genres de difficultés avant le premier sourire de la fortune. Mais, sorti plus fort de ces combats, son génie était mieux armé pour profiter d’un changement du destin.
La dernière épreuve fut la plus critiqué. Sa situation sembla perdue au moment même où il la croyait vraiment forte, où il se voyait sur le point d’atteindre le port. C’est la période finale et décisive de cette partie de l’existence de Bismarck que M. Paul Matter à nommée la Préparation.
Le 26 avril 1856, cinq ans après ses débuts dans la carrière, Bismarck adressait à Manteuffel, ministre des Affaires étrangères de Prusse, un rapport qui a conservé à bon droit le nom de « rapport