Page:Bainville - La Tasse de saxe, 1929.djvu/36

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En dépit d’un nom fait pour les grandes amours, Héloïse ne ressemblait pas à Pauline, telle, du moins, qu’à l’aide de savants artifices, les tragé­diennes la figurent sur la scène. Son nez, loin d’être grec, était camus. Sa taille était courte et ses bras rouges à force d’avoir lavé la vaisselle. Joseph Gendron la prit telle qu’elle était, avec l’enseigne de la maison, la clientèle, les recettes et la cave, car il restait au fond de lui-même un paysan âpre au gain.

Par tendresse conjugale, Héloïse, indulgente à la manie de son époux et en outre curieuse, voulut voir ce fameux Polyeucte. On y alla le 6 juin 1870. Mlle Devoyod, au jugement des amateurs, dit : « Je vois, je sais, je crois, » presque aussi bien que Rachel. Laroche lança d’une voix