Page:Bainville - La Tasse de saxe, 1929.djvu/42

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année du siècle, le 6 juin toujours, deux cent quatre-vingt-quatorzième anniversaire de la naissance du poète, Joseph Gendron, saisi par une averse, prit froid en sor­tant du théâtre. Le lendemain, le temps étant clair, et tel qu’il convenait, il en profita pour mettre en bouteille une barrique de Fleurie. Il remonta de la cave avec une grosse fièvre, s’alita et ne se releva plus.

Dans les rêves confus de l’agonie, il repassait sa vie, il revoyait sa jeu­nesse, son village, Vincennes et le bois aux belles nourrices, le père Levreau, le restaurant et M. Laverdure qui était devenu ministre. Et surtout la seule littérature qu’il eût connue remplissait son esprit de ses images grandioses qui luttaient avec les ombres de la mort. Polyeucte et Sévère riva-