savants et les dévoués experts de la Conférence ont introduit dans le traité de Versailles des clauses ingénieuses et harmonieusement combinées, de manière à rendre inoffensive la concurrence de l’Empire allemand. Il nous a été expliqué que ces clauses, en ce qui concerne particulièrement la France, ne se contentaient pas d’effacer celles du traité de Francfort, mais qu’elles donnaient à notre pays une telle supériorité et de tels avantages qu’il n’avait qu’à savoir et à vouloir en profiter pour que ses industriels et ses négociants eussent une position privilégiée dans le monde, tout étant prévu et arrangé, notamment, pour que la production de l’Allemagne fût leur servante au lieu d’être comme autrefois leur maîtresse.
Ces chapitres du traité de Versailles, sans aucun doute excellents, dureront et vaudront autant que ce traité lui-même. C’est ce qui était arrivé aux mêmes chapitres du traité de Francfort, si habilement conçus pour favoriser l’Allemagne. Et nous espérons aussi que la France aura l’organisation et l’esprit de suite nécessaires pour que ces articles du traité ne restent pas lettre morte. Ce que nous avons voulu montrer, c’est que ni la réflexion ni la « compétence » n’ont manqué à cette partie de la paix, alors que ses dispositions générales et essentielles, dont dépendent la solidité et le succès de toutes les autres, ont été arrêtées par des hommes qui ne se guidaient pas d’après l’expérience qui est la seule « technicité » de la poli-