Page:Baissac - Le Folk-lore de l’Île-Maurice, 1888.djvu/220

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loup noir ; des yeux de feu, un ventre de barrique. L’homme se jette sur lui, le paille-en-queue saute sur sa tête : on le bat, on le pique, on l’assomme. Le loup qui a peur qu’on ne le tue, fait un effort et rend la femme. Le mari est heureux. Tandis qu’il embrasse sa femme, le loup leur dit : « Désormais le diamant ne se rencontrera plus semé au hasard à la surface de la terre. Pour l’avoir il faudra creuser des mines profondes. »

C’est depuis ce temps que le diamant est devenu rare. Et pour n’en avoir qu’un tout petit morceau, les femmes doivent donner beaucoup d’or et beaucoup d’argent.[1]


  1. Bien pauvre d’invention, s’il y a même invention, car le loup qui rend intacte la femme avalée, on l’a rencontré et en Lorraine, au pays gallot et ailleurs encore sans doute. Mais quelques détails sont de notre façon, et la moralité qu’au dénouement