Page:Baissac - Le Folk-lore de l’Île-Maurice, 1888.djvu/226

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Que faire, Petit Poucet ? » Petit Poucet s’assied par terre et réfléchit. Soudain il se lève et leur dit :

— N’ayez pas peur ! nous irons chez le loup, nous le tuerons, et nous reprendrons nos sept cousines.

Cependant les sept petites filles étaient arrivées à la maison du loup : une maison magnifique ; un jardin superbe avec toute espèce d’arbres, toutes sortes de fleurs. Elles se promènent, elles cueillent tout ce qui leur plaît. Quand l’heure s’avance et que leurs jupes sont pleines, elles veulent partir : la porte est fermée. Elles frappent, elles crient, elles appellent : personne. La peur les prend, elles se mettent à pleurer. Soudain toute la maison s’allume en grand ; une bande de loups sortent, les saisissent, les emportent dans la maison et les enferment dans le godon.

Pendant ce temps, Petit Poucet avait couru à la boutique. Il achète du poisson salé et du riz, en fait un paquet, retourne à la maison et dit à ses frères :

— Allons, vous autres, partons ! il n’y a pas de temps à perdre.

Ils marchent, ils marchent, et les voilà qui rencontrent une charrette que traînait un petit âne. Petit Poucet dit à ses frères :