Le loup est furieux. Cette fois il dit :
— Eh bien ! voyons qui criera le plus fort.
Il pousse un hurlement : les vitres de la maison tremblent.
Petit Poucet ne cherche pas midi à quatorze heures. Il bat son âne. L’âne fronce son nez, allonge ses dents : « hihan ! hihan ! hihan ! » Tous les loups rient. « Bien sûr, bien sûr que c’est Petit Poucet qui peut gueuler le plus fort ! »
Mais le loup, lui, ne rit pas. Il déboutonne ses trowsers et dit :
— Cette fois-ci nous allons voir qui peut rendre le plus d’eau.
Et il se vide. Il remplit tout ce qu’il y a de vases, de gamelles, de cuvettes, de seaux.
Que fait Petit Poucet ? Il arrange sa pompe et le voilà qui pompe, qui pompe, qui pompe. La maison commence à se remplir d’eau. Ce sont les loups eux-mêmes qui sont obligés de l’arrêter de peur d’être noyés. Et le loup, tout mouillé qu’il est, se sent la bouche sèche.
Petit Poucet dit au loup :
— Eh toi ! je ne te donne plus que deux coups. Si tu les perds encore, ton affaire est jugée !
Le loup commence à avoir peur, il n’a plus de salive. Mais il faut bien continuer la lutte, et il dit :