Page:Baissac - Le Folk-lore de l’Île-Maurice, 1888.djvu/39

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— To conne condition : quand dileau brouillé, mo va saute to licou !

— Oui, mo roi ! mo conne condition ; et coment la viande tourtie bon pour manzé, vous va capabe faire cari avmoi. Mais mo crois pas qui vous pour goûte moi ça voyaze là ! vaut mié vous dire vous cousinier plime éne manman poule.

— Bon, mo commère ! dimain bomatin nous va guété. Rente dans to louvraze àsoir.

Tourtie allé. Li alle lacase so camrade ; li faire li frotte so lacoque partout partout av goudron. Lheire soleye coucé, li arrive bord bassin, li pelote dans ptit cimin à cote iève pour passé, li aspéré.

Tac, tac, tac, iève vini. Iève trouve ça quiqueçose noir noir là dans milié cimin, li arrêté, li guété. Latête tourtie fine ramasse en bas lacoque : narien bouzé. Tac, tac, tac, iève approce doucement doucement, narien bouzé. Iève maziné ; li vire viré, li guété, li guété : narien bouzé. Bon moment li reste tranquille, tranquille ; tourtie coment roce même. Ça coup là, lékeir iève arrête batté, li naplis gagne peir, li dire :

— Roce même ça, donc ! mo conné astheire ! Eh vous zaute ! léroi là éne bon doumounde oui ! bien sîr ça éne ptit banc qui li fine comande so