arrivaient à cheval. Le bonhomme a peur qu’ils ne l’aperçoivent, et monte dans l’arbre avec sa peau de vache.
Les voleurs arrivent, arrêtent leurs chevaux et s’asseoient au pied de l’arbre même où Francœur est monté.
Ils tirent tous de leur poche l’argent qu’ils ont volé, et le mettent en tas pour faire le partage.
Quand le bonhomme voit ce monceau d’or et d’argent, il en a des éblouissements. Ses mains tremblent, la peau de vache s’échappe. La peau était sèche : badabam, bam ! la peau tombe au milieu des voleurs. Les voleurs ne savent pas ce que c’est ; ils lâchent l’argent, sautent sur leurs chevaux et piquent des deux. Francœur descend, fait main basse sur l’argent et l’emporte chez lui.
Francœur achète une belle voiture et deux chevaux. Il va au bazar, achète un sou de légumes et donne un louis. Le marchand lui donne le reste de sa pièce, il refuse de le prendre.
Le domestique du roi, qui a vu la chose, retourne chez son maître et lui dit :
— Je viens de rencontrer le bonhomme Francœur au bazar ; il a acheté pour un sou de légumes et a donné un louis. Quand le marchand lui a rendu sa monnaie, il n’a pas voulu la reprendre.