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STÉPHANE MALLARMÉ


Qui passe familièrement pour être avec Paul Verlaine, l’un des deux « maîtres » de la jeune littérature, est tout simplement un poète très personnel et exquis, malgré — et peut être à cause de — son apparente obscurité. La Revue Indépendante vient de publier une édition auto-lithographique de ses poésies, éparses jusqu’ici en maintes revues ; le poète avait fait paraître en 1876 une idylle : l’Après-midi d’un Faune. M. Stéphane Mallarmé se distingue par son vers « parnassien » et à dessein un peu guindé des plus jeunes d’entre ces poètes chez qui la réaction contre le rigide « formisme » de leurs prédécesseurs se fait sentir. De ceux là