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Berne, pour Lyon. Il quitta Lyon, après les événements du 29 septembre, pour se rendre à Marseille le lendemain. Mais, voulant me borner à noter son action littéraire à cette époque, je reviens à ses écrits. Nous avons de lui d’autres « Lettres à un Français », et une étude inachevée : « Le Réveil du peuple », dont la dernière partie paraît déjà être écrite lors du séjour à Marseille. Il existe aussi un commencement d’une lettre à M. Esquiros, pour lui exposer les mêmes idées, ainsi qu’une lettre à un ami de Lyon (Palix), écrite à l’époque où il quittait cette ville. Toutefois, moins encore qu’à Lyon, réussit-il, à Marseille, à faire prévaloir ses idées de résistance à l’invasion par la révolution sociale faite sur des bases fédéralistes.

Voici des extraits d’une lettre écrite, le 23 octobre 1870 à un ami russe : « … quand tu auras reçu cette lettre, je serai en route et tout près de Barcelone et peut-être même déjà à Barcelone. Je dois quitter cette place, parce que je n’y trouve absolument rien à faire, et je doute que tu trouves quelque chose de bon à faire à Lyon. — Mon cher, je n’ai plus aucune foi dans la Révolution en France. Ce peuple n’est plus révolutionnaire du tout. — Le peuple lui-même y est devenu doctrinaire, raisonneur et bour-