Page:Bakounine - Œuvres t2.djvu/144

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j’en tirasse la substance d’une brochure que j’imprimerais. En même temps il écrivait à de nombreux correspondants pour leur faire part de ses projets. Le 11 août, il adresse à son ami Ogaref, à Genève, la lettre suivante (en russe), publiée dans sa Correspondance :

« Tu n’es rien que Russe, tandis que moi je suis international ; les événements qui se passent actuellement en Europe me donnent une véritable fièvre. Dans l’espace de trois jours, j’ai écrit exactement vingt-trois grandes lettres. En voici une petite vingt-quatrième. J’ai élaboré tout un plan : Ozerof te le fera voir, ou, ce qui vaudra mieux, il te lira une Lettre écrite par moi à un Français. »

De cette première partie de la Lettre à un Français — partie dont le manuscrit n’a pas été conservé — rien n’a été utilisé.

Une seconde partie, 24 pages, intitulées « Continuation, 25 août soir ou plutôt 26 matin », fut envoyée le 27 août à Ozerof, qui me la transmit. Le manuscrit de ces pages-là existe : il est resté en ma possession. Ces 24 pages n’ont pas été utilisées non plus, la rapidité avec laquelle les événements se succédaient leur ayant enlevé presque aussitôt leur intérêt.

Un troisième envoi, dont les pages, écrites du 27 au 30 août, sont numérotées de 1 à 26 et intitulées « Continuation, III, 27 août », fut fait le 31 août, non à Ozerof cette fois, mais à Ogaref. La lettre d’envoi (en russe), publiée dans la Correspondance, dit :

« Remets tout de suite à Ozerof, et de la main à la main, je t’en prie, les grands et nombreux feuillets ci-joints (pages 1-26). C’est la continuation de mon immense lettre à mes amis français (j’ai prié Ozerof de t’en lire ou