Page:Bakounine - Œuvres t2.djvu/148

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dernière bataille, et, nous l’espérons, le triomphe[1].

« Envoie Henry[2] chez Lindegger. Probablement Guillaume a déjà fait parvenir la brochure. Sinon, que Henry prie Lindegger de vous l’apporter aussitôt qu’il l’aura reçue. Et dès que tu l’auras reçue, que notre ami, le vaillant colonel, l’apporte immédiatement, sans perdre une minute, à Lyon. Directement chez Palix[3], Cours Vitton, 41, entrée par la rue Masséna, 20, au premier. La brochure est indispensable, nous l’attendons tous. »


On verra, dans l’Avant-propos de L’Empire knouto-germanique, quelle suite Bakounine donna aux Lettres à un Français, qui, dans sa pensée, ne formaient que la première partie d’un exposé général de ses idées sur la nécessité d’une révolution sociale et sur la situation de la France et de l’Allemagne.

En réimprimant les Lettres à un Français, j’avais l’obligation de reproduire telle quelle la brochure publiée en septembre 1870. Mais comme elle diffère considérablement, au point de vue de l’ordonnance générale, du manuscrit de Bakounine dont elle a été extraite, il m’a

  1. Le mouvement que Bakounine annonçait pour le lendemain 26 n’eut lieu que le 28 septembre. Il échoua, non seulement à cause de la trahison du général Cluseret et de la couardise de certains membres du Comité du Salut de la France, mais encore et principalement par le manque d’une sérieuse organisation préalable. On trouvera un récit de la journée du 28 septembre 1871 au tome II de mon livre L’Internationale, Documents et Souvenirs (chapitre III de la Troisième partie).
  2. Henry Sutherland, alors âgé de dix-neuf ans, fils de Mrs Mary Sutherland, la seconde femme d’Ogaref.
  3. Louis Palix, tailleur, chez qui logeait Bakounine. Délégué aux Congrès de l’Internationale à Lausanne et à Bâle, en 1867 et en 1869, par les ouvriers lyonnais, Palix était un des plus nobles caractères du parti socialiste français. Il est mort en février 1871.