Page:Bakounine - Œuvres t2.djvu/161

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biscite de Napoléon III) « de prouver que dans les circonstances actuelles, la république est désormais la condition même du salut pour la France et de l’équilibre européen ; — qu’il n’y a plus de sécurité, de paix, de progrès que dans les institutions républicaines sagement pratiquées (comme en Suisse probablement !) ; — « qu’on ne peut gouverner la France contre les classes moyennes, et qu’on ne peut la diriger sans maintenir une généreuse alliance avec le prolétariat » (généreuse de la part de qui ? de la bourgeoisie sans doute.) « La forme républicaine permet seule une harmonieuse conciliation entre les justes aspirations des travailleurs et le respect des droits sacrés de la propriété. Le juste-milieu est une politique surannée. Le césarisme est la plus ruineuse, la plus banqueroutière des solutions. Le droit divin est définitivement aboli. Le jacobinisme est désormais une parole ridicule et malsaine. Seule, la démocratie rationnelle et positiviste (entendez-vous le charlatan !) peut tout concilier, tout organiser, tout féconder (Voyons comment ?). 1789 a posé les principes (pas tous, bien loin de là ; les principes de la liberté bourgeoise, oui ; mais ceux de l’égalité, ceux de la liberté du prolétariat, non) ; 1792 les a fait triompher (et c’est pour cela sans doute que la France est si libre !) ; 1848 leur a donné la sanction du suffrage universel (en juin, sans doute.) C’est à la génération actuelle qu’il convient de réaliser la forme républicaine (comme en Suisse), et de concilier, sur les bases de la justice (de la justice juridique évidem-