eux-mêmes, s’ils veulent travailler sérieusement à une conciliation.
Lettre III
[1] Les griefs principaux des ouvriers contre les paysans peuvent se réduire à trois :
Le premier, c’est que les paysans sont ignorants, superstitieux et bigots, et qu’ils se laissent diriger par les prêtres ;
Le second, c’est qu’ils sont dévoués à l’empereur ;
Le troisième, c’est qu’ils sont des partisans forcenés de la propriété individuelle.
Il est vrai que les paysans français sont parfaitement ignorants ; mais est-ce leur faute ? Est-ce qu’on leur a jamais songé à les instruire ? Est-ce une raison de les mépriser et de les maltraiter ? Mais à ce compte, les bourgeois, qui sont incontestablement plus savants que les ouvriers, auraient le droit de mépriser et de maltraiter ces derniers ; et nous connaissons bien des bourgeois qui le disent, qui fondent sur
- ↑ Le début de cette Lettre III, correspond au haut de la p. 43 du manuscrit de Bakounine, avec quelques changements ; il reproduit ensuite les pages 44 et 45, jusqu’à la ligne 10 de la page 45. Voir à l’Appendice, pages 221 (dernière ligne)-225 (l. 20). — J. G.