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|3 L’EMPIRE KNOUTO-GERMANIQUE
ET LA
RÉVOLUTION SOCIALE[1]



|1 29 septembre 1870, Lyon.


Mon cher ami,

Je ne veux point partir de Lyon sans t’avoir dit un dernier mot d’adieu. La prudence m’empêche de venir te serrer la main encore une fois. Je n’ai plus rien à faire ici. J’étais venu à Lyon pour combattre ou pour mourir avec vous. J’y étais venu, parce que j’ai cette suprême conviction, que la cause de la France est redevenue aujourd’hui celle de l’humanité, et que sa chute, son asservissement sous un régime qui lui serait imposé par la baïonnette des Prussiens, serait le plus grand malheur qui, au point

  1. Comme on l’a vu dans l’Avant-propos, le titre qui a été imprimé dans la brochure à cette place (p. 3), mais qui a été rectifié par l’Errata, est : La Révolution sociale ou la dictature militaire. Ce même titre se trouve également à la première page, où il est ainsi libellé : « La Révolution sociale ou la dictature militaire, par Michel Bakounine ; Genève, Imprimerie coopérative, route de Carouge, 8. 1871. »