Page:Bakounine - Œuvres t2.djvu/36

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son parent du côté maternel, Mouravief-Amoursky, gouverneur de la Sibérie Orientale, il put aller résider à Irkoutsk (mars 1859), où il entra au service de la compagnie de l’Amour, puis d’une entreprise de mines. Il espérait obtenir bientôt sa libération et revenir en Russie ; mais Mouravief s’étant vu obligé d’abandonner son poste devant l’opposition que lui faisait la bureaucratie, Bakounine comprit qu’il ne lui restait plus qu’un moyen de devenir libre : l’évasion. Quittant Irkoutsk (5/17 juin 1861) sous le prétexte d’un voyage d’affaires et d’études autorisé par le gouvernement, comme représentant d’un négociant nommé Sabachnikof, il atteignit Nikolaïevsk-sur-l’Amour (juillet) ; là il s’embarqua sur un vaisseau de l’État, le Strelck, allant à De-Kastri, port situé plus au sud, puis réussit à passer, sans éveiller de soupçons, sur un navire marchand, le Vikera, qui le conduisit au Japon, à Hakodadi ; de là il gagna Yokohama, ensuite San Francisco (octobre) et New York (novembre), et le 27 décembre 1861 il arrivait à Londres, où il fut reçu comme un frère par Herzen et Ogaref.


V


On peut passer rapidement sur les six premières