Page:Bakounine - Œuvres t3.djvu/24

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remise par moi à Élisée Reclus ; cette caisse contenait également les feuillets 139-148, que Reclus et Cafiero n’ont pas recueillis, une épreuve des feuillets 139-148, et une épreuve des feuillets 149-210 ; la seconde de ces épreuves porte des corrections de style et des suppressions de la main de Reclus et d’une autre main ; je m’explique encore plus difficilement, vu cette circonstance, que les éditeurs de 1882 aient pu appeler ce morceau « un fragment de lettre ou de rapport ». Ce petit artifice littéraire — car c’en est un probablement — n’était pas nécessaire pour faire apprécier du lecteur la haute valeur de ces pages. Quoi qu’il en soit, les éditeurs de 1882, n’ayant pas soupçonné qu’ils se trouvaient en présence d’une partie de ce qui aurait formé, si l’argent n’eût pas manqué pour en faire l’impression en 1871, la seconde livraison de L’Empire knouto-germanique, donnèrent à leur brochure un titre de leur invention, et la baptisèrent : Dieu et l’État. On renoncera désormais, je l’espère, à publier à part, en l’isolant de l’ensemble du manuscrit, et sous ce titre qui n’est pas de Bakounine, ce fragment mutilé et remanié : le lecteur le trouvera, dans le présent volume, replacé dans son contexte, duquel il n’eût jamais dû être séparé, et scrupuleusement restitué dans sa forme originale.

J. G.


REMARQUE

Bakounine, ayant mis de côté les feuillets 81-256 de sa première rédaction, — dont la plus grande partie, les feuillets 105-256, fut transformée par lui en un Appen-