Page:Bakounine - Œuvres t3.djvu/241

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D’où ? mais de la théologie, de la science du Néant, et plus tard de la métaphysique, qui est celle de la réconciliation impossible du Néant avec la réalité.

|105 Il ne faut pas confondre la théologie avec la religion, ni l’esprit théologique avec le sentiment religieux. La religion prend sa source dans la vie animale. Elle est l’expression directe de la dépendance absolue dans laquelle toutes les choses, tous les êtres qui existent dans le monde, se trouvent vis-à-vis du Grand Tout, de la Nature, de l’infinie Totalité des choses et des êtres réels[1].

  1. C’est ici que Bakounine a placé le titre Appendice : Considérations philosophiques sur le fantôme divin, sur le monde réel et sur l’homme, donné par lui, après coup, au contenu des feuillets 105 et suivants, et le premier des sous-titres (I. Système du monde) des cinq sections en lesquelles il a divisé cet Appendice. L’alinéa qu’on lira à la page suivante (p. 216), « Ce n’est pas ici le lieu d’entrer dans des spéculations philosophiques sur la nature de l’Être… », suit immédiatement, dans le manuscrit, celui qui se termine par les mots : « de l’infinie totalité des choses et des êtres réels ». — J. G.