Page:Bakounine - Œuvres t4.djvu/88

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rendre dans un intérêt panslaviste, que les dupes de M. de Schweitzer ne se doutaient de faire les affaires du pangermanisme prussien. Quoi qu’il en soit, les uns et les autres ont travaillé pour le roi de Prusse[1].

« Un parti russe n’existait pas encore aux Congrès précédents de l’Internationale. Ce n’est que dans le courant de l’année dernière qu’un essai tendant à changer l’organisation et les principes de l’Internationale, de même qu’à transférer le siège du Conseil général de Londres à Genève, a été fait par Bakounine, patriote russe[2] dont nous ne soupçonnons pas la bonne foi…[3] »


(Le manuscrit s’interrompt ici.)
  1. Pauvre Philippe Becker ! être traité ainsi par un ami ! (Note de Bakounine.)
  2. J’accepte cette dénomination dans ce sens, que je veux la destruction complète de l’État russe, de l’Empire de toutes les Russies, destruction dont j’ai développé et prouvé l’urgence dans tous mes discours, dans mes écrits, dans tous les actes de ma vie. Quant au panslavisme dont tous ces Juifs m’accusent, d’une manière aussi ridicule qu’infâme, j’y reviendrai plus tard. (Note de Bakounine).
  3. La phrase de l’article de Moritz Hess, laissée inachevée, se termine ainsi dans le Réveil :… « [dont nous ne soupçonnons pas la bonne foi] révolutionnaire, mais qui caresse des projets fantaisistes non moins à réprouver que les moyens d’action qu’il emploie pour les réaliser ». — Au sujet de cet article, voir mon ouvrage l’Internationale, Documents et Souvenirs, tome Ier, pages 220-224. — J. G.