Page:Bakounine - Œuvres t5.djvu/241

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ser une étrange connivence entre les doctrines de Bakounine et les vues du gouvernement de Pétersbourg. Ce n’est pas pour la première fois que les Allemands attaquent par cette arme notre ami et nous tous.

« Je ne perdrai pas un mot pour défendre notre ami contre ces insinuations clair-obscur. Mais je vous offre l’occasion de faire mieux connaître Bakounine à vos lecteurs. Je vous envoie une épître qu’il a adressée, il y a quelques mois, à la jeunesse russe. Je suis sûr que les convictions énergiques de Bakounine ne seront pas partagées par tout le monde, mais beaucoup plus sûr que ces convictions ne sont pas celles du gouvernement de Pétersbourg.

« Recevez, Monsieur le rédacteur, mes salutations empressées.

« Alex. Herzen,
« Rédacteur du Kolokol.
« Paris, 19 octobre 1869 (Hôtel du Louvre). »


La déclaration de la rédaction placée à la suite de la lettre de Herzen était ainsi conçue :

« Nous n’avons pas besoin de nous reporter à l’article qui a éveillé les susceptibilités de notre correspondant pour déclarer que jamais il n’est venu à la pensée de son auteur d’attaquer la probité politique de M. Bakounine.

« Le Réveil a combattu les théories de M. Bakounine, il les combattra encore à l’occasion, tout en aimant à reconnaître les convictions énergiques de l’ardent adversaire du despotisme impérial russe.

« Nous assurons aussi notre honorable correspondant