Page:Bakounine - Œuvres t5.djvu/254

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ce qu’il veut, ce qu’il est, je pousse les principes du socialisme révolutionnaire jusqu’à leurs dernières conséquences.

Vous avez le droit d’attaquer énergiquement mes principes, mais non celui de calomnier ma personne, et je ne pense pas que vous en ayez eu l’intention. Vous laisserez cette triste besogne à ces journaux allemands qui, rédigés pour la plupart par des Juifs allemands, se sont fait des attaques personnelles les plus odieuses, les plus stupides, les plus sales, leur gagne-pain et une occupation quotidienne.

Messieurs les rédacteurs, vous êtes des hommes politiques trop honnêtes, trop sérieux, pour ne pas avoir compris dès l’abord le vrai sens et toute la portée de l’article que vous avez cru devoir insérer dans votre |2 journal. Hommes d’honneur, vous vous êtes érigés en tribunal d’honneur, et vous avez sans doute compris qu’en publiant cet article, vous avez assumé, vis-à-vis du public et de moi, un double devoir : celui de publier ma réponse, et d’exiger surtout de mon misérable calomniateur qu’il appuie par des preuves, par des faits, ses vilaines accusations contre moi.

Je vais répondre. Mais d’abord, permettez-moi, Messieurs, de vous expliquer la position toute particulière dans laquelle je me trouve vis-à-vis des Juifs du journalisme allemand en général et de M. Maurice Hess en particulier. Cette explication me paraît absolument nécessaire.