Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/177

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fédéral de Saint-Imier, le seul que nous puissions reconnaître[1] ; — j’ai déjà envoyé la première partie d’un projet de mémoire à James, je lui en enverrai dans ces jours la fin ; il est trop long, mais il contient tous les éléments de notre défense, et il sera facile soit à Jouk, soit à Perron, soit à James, d’en faire un mémoire très court ; — et, après y avoir établi par des faits la justice de notre cause, notre droit, déclarez, si vous le trouvez bon et le décidez à l’unanimité (quoique vraiment je n’en voie aucune nécessité), déclarez que pour le bien de l’Internationale (ce qui serait toujours un aveu implicite que vous avez été le mal) vous voulez bien vous dissoudre, mais pas avant qu’on ait publiquement reconnu, soit dans un Congrès, soit dans cette Conférence de Londres, votre droit, l’injustice des attaques qu’on a soulevées contre vous, et la généreuse grandeur de votre dissolution volontaire.

2° La Fédération des Montagnes peut-elle, doit-elle faire le même sacrifice ? doit-elle aussi se dissoudre pour se soumettre à la despotique direction du Comité fédéral de Genève, baisser pavillon devant Outine, Perret, Becker et compagnie[2] ? Il

  1. Le Comité fédéral des sections des Montagnes, qui s’était trouvé placé à la Chaux-de-Fonds pendant la première année, avait été transféré à Saint-Imier en mai 1871.
  2. Il n’a jamais été question de semblable chose ; Bakounine formule ici une hypothèse absurde, pour se donner l’avantage d’une réfutation facile, réfutation au moyen de laquelle il sera censé avoir démontré que la Section de l’Alliance ne doit pas être dissoute. C’est un artifice de rhétorique, qui lui permettra d’ailleurs de dire des choses fort éloquentes.