Page:Bakounine - Œuvres t6.djvu/181

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Combien cela peut-il coûter ? Quatre cents francs ? Eh bien, je tâcherai d’en trouver au moins deux cents. J’en ai déjà écrit à nos amis italiens et russes. Vous trouverez bien le moyen de réunir aussi quelque chose. Mais il me paraît absolument nécessaire que Guillaume parte. Il passerait par Bruxelles où il s’entretiendrait préalablement avec les Belges. Eh bien, chers amis, je suis convaincu, moi, que si Guillaume se présente à Londres, il remportera et fera remporter à notre organisation des Montagnes, aussi bien qu’à l’Alliance, une victoire éclatante. Nos ennemis seront littéralement écrasés, car la justice est de notre côté et leurs intrigues ne sont malfaisantes que dans la nuit, non au grand jour.

Enfin, mon dernier mot : cessons d’avoir honte de nous-mêmes, de notre droit, de notre principe ; n’ayons pas l’air de demander pardon d’exister ; ne faisons plus de lâcheté sous le prétexte de sauver l’union dans l’Internationale ; ne tuons pas l’âme de cette dernière sous le prétexte de faire vivre son corps. Ne cherchons pas notre force dans l’habileté et dans la diplomatie, où nous serons toujours les plus faibles parce que nous ne sommes pas des